Respect de l’argent des autres

La commune veut construire un bâtiment réunissant tous les services techniques municipaux sur la ZAC de Bans. Jusque là rien d’anormal. Le personnel doit pouvoir travailler dans les meilleures conditions.  Mais quand on nous annonce, sans aucune présentation d’étude financière, un montant d’environ 7 millions d’€, nous nous étonnons ! N’est-ce pas une somme un peu trop élevée pour une ville comme Givors ? Nous rappelons qu’il manque des restaurants scolaires, les places dans les crèches sont insuffisantes, les logements sociaux ne sont pas tous très confortables, le commerce est en difficulté, et  même le secours populaire n’aura bientôt plus de local. Et que nous répond un conseiller à l’urbanisme : « Mais il faut sortir un peu, aujourd’hui pour 7M€, on n’a plus rien ! » Eh bien qu’il aille demander aux contribuables ce qu’ils pourraient faire avec 7M€, et surtout qu’il ne leur dise pas  de sortir un peu, car ils pourraient tout simplement sortir définitivement d’une ville où le respect de la valeur de l’argent des autres n’est pas toujours de rigueur.

Nous ne sommes pas contre les projets collectifs, pas contre le centre technique municipal, pas contre la maison des sportifs, pas contre la rénovation de la maison des jeunes. Nous pensons simplement que dans une ville de 20 000 habitants (qui pour certains sont en difficulté financière ou qui, pour d’autres, font d’énormes efforts pour maintenir un peu d’activité commerciale ou industrielle), la moindre des chose serait que la municipalité établisse les dossiers financiers avec le plus d’attention et de précisions possible. Malheureusement, même avec le peu d’éléments dont nous disposons, (quand il s’agit d’argent, même au conseil municipal, c’est la loi du silence), nous ne pouvons cautionner le peu de sérieux apporté au chapitre « finances ». Par contre au chapitre « projets grandioses » qui restent à l’état de projets, là ils s’étalent, ils se glorifient ! Pour des gens qui disent se préoccuper des valeurs de la solidarité, nous ne voyons qu’orgueil et inconscience.

 

Georges Fenech, Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard, Virginie Bodard

 

Givors, le 7 novembre 2009.