Faux semblant

 

Si la municipalité (comme toutes les mairies de gauche) reproche injustement chaque jour à l’Etat de mener une politique d’austérité et d’entretenir les inégalités en favorisant les plus riches (dit-elle) elle oublie que justement ce sont les communes de gauche qui bénéficient le plus de subventions de l’Etat. Le gros problème c’est que la municipalité de Givors ne sait pas vraiment les utiliser, ou plutôt elle n’a pas envie de répartir ces subventions pour régler les problèmes avec la profondeur qu’ils méritent. Elle s’évertue à dilapider des fortunes pour donner une impression de social destinée à instrumentaliser les personnes en difficulté à des fins électorales et  s’applique à ne jamais leur sortir réellement la tête de l’eau. Tout n’est que poudre aux yeux, miettes et semblant de générosité. Quand on veut réellement faire face à la pauvreté, aux difficultés, au chômage, il ne faut pas faire semblant, il faut taper dans le dur, et amener les richesses dans la ville plutôt que de les faire fuir…

Il faut agir vite et fort, et ne pas se contenter d’actions ponctuelles et superficielles.

Le maire se réjouit de l’effervescence des travaux dans la ville. Mais qui règle les factures ? Le département, la région, le Grand Lyon et les quelques contribuables qui restent ! Au lieu de ramener des richesses, la municipalité ne fait que tendre la main. Mais attention, pas de confusion, elle tend la main vers l’Etat pour quémander, elle ne tend pas la main pour aider les personnes en difficultés.

Lors du Conseil municipal du 8 avril, une délibération a été présentée pour une demande de subvention (« au taux aussi élevé que possible au titre de la Dotation globale d’équipement » dixit la presse municipale). Personne, ni le maire, ni les élus de la majorité n’ont été capables de nous donner des détails sur ce projet.

Et quelle surprise ! Dans le Vivre à Givors de mai, une page entière y est consacrée, avec des réponses aux questions posées par les parents d’élèves lors d’une réunion du 24 avril, soit 12 jours après le Conseil municipal. Peut-on croire au miracle et se dire que la municipalité est capable de trouver une solution en si peu de temps, ou doit-on penser qu’elle ne daigne pas donner d’information au Conseil municipal ?

 

Vos dévoués : Georges Fenech, Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard-Roupé, Virginie Bodard

 

Givors, juin 2010.