Suite à la publication de la lettre du maire au président de la République, une déclaration de

Michelle Palandre

 

Alors que je viens de me recueillir avec toute la classe politique, en cette journée commémorative des nombreux attentats qui ont bafoué notre République et la laïcité française, je découvre la lettre que le maire de Givors a envoyée au président de la République.

 

Une lettre dans laquelle il fait le triste bilan de ses 23 ans de mandat, alors que nous n’avons jamais manqué de l’alerter sur les mesures qui pouvaient être prises pour éviter ces drames. Alors qu’il suffisait simplement de faire appliquer les lois de la République française, ce que nous défendons et réclamons depuis longtemps, il a refusé de nous entendre, et la délinquance ainsi que l’insécurité se sont installées dans notre ville. Il niait, il ne voulait pas voir. Plutôt que de faire un triste constat, n’attendons-nous pas d’un homme politique qu’il agisse et qu’il anticipe ? Si son rôle se limite à laisser faire, et, ensuite faire le bilan de son inaction,  il n’est pas à sa place comme maire de Givors. Il est incapable de faire respecter ses propres arrêtés, comme il le dit lui-même dans l’article, donc comment pourrait-il réussir à faire appliquer les lois de la République ? S’isolant dans son bureau, n’étant jamais dans la rue, n’allant pas à la rencontre des Givordins, il a laissé la place à ceux qu’il appelle les extrémistes politiques et religieux. Laissant faire aussi, car ce sont les mêmes qui lui ont permis de garder sa place de maire. Si nous acceptons volontiers qu’il partage enfin les valeurs de la République qui ont toujours été les nôtres, nous souhaiterions qu’il soit précis dans ses propos. De quels enfants parle-t-il quand il dit qu’ils ont fini l’année scolaire à la mi-juin et ont fait leur rentrée début octobre parce que leurs parents les avaient amenés à l’étranger ? « Ce n’est ni une question religieuse ni communautaire » dit-il. Givors étant une ville cosmopolite, que penser de ce constat en demi-teinte, pourquoi ne pas parler franchement ? Il rejette la faute sur l’État qui lui a sucré, comme à toutes les communes, un million d’euros de dotation. « Nous aurions pu ouvrir le centre   aéré plus longtemps » dit-il. Mais pour qui, puisque les enfants étaient partis à l’étranger ! Les voyous, d’après lui, se comptent sur les doigts d’une main. En est-il bien sûr ? S’ils étaient si peu nombreux, il devrait pouvoir les maîtriser facilement. A-t-il vraiment pris conscience de tout, ou n’ose-t-il pas vraiment tout dénoncer ?

Il n’a jamais anticipé, il n’a pas été le visionnaire qu’un élu se doit d’être, et, aujourd’hui face aux débordements, sa seule action est d’écrire au président de la République.

Oui, le problème est là, et il faut le gérer. Faut-il brader Givors à l’extrême droite ou à la radicalisation ? Sûrement pas ! Les Givordins sont encore assez forts et fiers pour le traiter entre eux.

Il faut provoquer des concertations avec tous les acteurs concernés. La police, les religieux, les jeunes, leurs parents, les directeurs d’établissement scolaire et tous les politiques qui ont vraiment envie de se battre pour retrouver le vrai respect de la République et de la laïcité. Ça ne sert à rien de pleurnicher, il est temps de prendre de vraies responsabilités, et si le maire ne se sent plus capable de le faire tout seul, qu’il écoute ceux qui en ont encore la volonté, et qui font encore confiance aux Givordins.

 

Michelle Palandre

 

Lire l’article du Progrès en image ci-dessous.

 Il est mieux lisible en PDF, cliquez sur le lien : www.defigivordin.info/20161015.pdf

Lire la lettre de M. Passi au président de la République :

www.defigivordin.info/PassiHollande20161015.pdf