Conseil municipal de Givors

Jeudi 24 septembre 2020

 

Et voici le premier conseil municipal « consistant » de la mandature ! Les précédents n’étaient qu’une mise en place nécessaire.

Ce premier conseil, très bien mené par la présidence du nouveau maire Mohamed Boudjellaba, donne des indications intéressantes sur les orientations de la nouvelle majorité : responsabilité, sérieux, compétence et volonté de travailler dans l’intérêt des Givordines et Givordins.

 

L’ambiance

Mohamed Boudjellaba démontre sa volonté d’instaurer la démocratie dans ce conseil (ce qui n’était pas le cas auparavant avec l’ancienne majorité) et le respecte des oppositions. L’ouverture est manifeste et décontractée : la parole est donnée à celle ou celui qui la demande, sans restriction aucune, l’ouverture est manifeste : plusieurs places sont accordées à l’opposition pour la participation aux commissions avec un vote à la proportionnelle : commission d’appel d’offres, commission de délégation de service public.

En ce qui concerne l’ambiance, les interventions revanchardes du groupe Givors en Grand de Christiane Charnay sont désagréables et pleines de rancœur. Une intervention de monsieur Berenguel (deuxième sur la iste Charnay) a été particulièrement outrageante, et sur le ton très agressif et en élevant la voix et sur les mots employés, violents et insultants. Quant aux interventions de C. Charnay, toujours égale à elle-même, revancharde et très hésitante. On se demande ce que serait devenu Givors si cette équipe avait été élue. Les interventions de M. Decourselle, comme toujours, ont été très égocentriques et politiciennes. M. Melliès a apporté quelques réflexions intéressantes, mais quand il prend la parole, il ne sait plus s’arrêter, et répète dix fois la même chose. Il n’en est pas de même des rapporteurs de la majorité qui ont toutes et tous préparé leur intervention avec sérieux.

Parfois la discussion dévie de par l’intervention de l’opposition. Ce fut manifeste avec la délibération sur les projets Oussekine et les Vernes où M. Melliès a dévoyé le sujet sur celui du stationnement… Mais il n’a jamais été coupé par le maire. Un moment, le plan communal de sauvegarde (PCS) a été évoqué, alors que Mr Roche, membre du groupe Givors Fière, a affirmé qu’il était caduc ! Mr Boudjellaba a déclaré qu’il n’est pas caduc du tout, qu’il faut juste l’adapter à l’épidémie de Coronavirus, comme tous les PCS de France….

 

Les dossiers principaux

Sécurité : enfin des actes, des réflexions et des mises en œuvre !

M. Boudjellaba a annoncé que le procureur a accédé à sa demande d’autoriser la célébration des mariages dans la salle Rosa Parks ! Excellente idée de la nouvelle majorité qui a pris au sérieux les difficultés produites par l’incivilité de certains mariages et trouvé une solution ! BRAVO. D’autre part, un plan d’action « anti-rodéo » est en cours d’étude ! Excellent ! Voici les pistes de réflexion : patrouilles mixtes police nationale et municipale – meilleure relation et plus importante avec la police nationale – réflexion sur l’utilisation des feux tricolores pour empêcher les rodéos – la nouvelle majorité n’est pas favorable à l’armement des policiers municipaux (dommage).

Le personnel municipal

L’intervention violente et insultante de M. Berenguel (Givors en Grand) sur le personnel municipal a eu le mérite de montrer que, enfin, la majorité municipale prend en main la gestion du personnel, basée sur plusieurs principes : le personnel est au service de la population de Givors, en ce sens il mérite le respect que son employeur et les habitants lui doivent - « le fonctionnaire est titulaire de son grade, mais pas de son poste » (excellente citation de M. Boudjellaba) – une charte éthique des agents municipaux a été adoptée par le conseil municipal, proposée par madame Frety-Perrier (cette charte a été adoptée par les syndicats du personnel, et pourtant contestée par Mme Charnay et Mr Berenguel). Ce document important n’est que le début d’un processus lancé par la nouvelle majorité de relations avec le personnel, processus sur les droits et les devoirs de ses membres, charte basée sur un modèle du Centre de gestion. Ce sujet montre à quel point l’ancienne majorité ne faisait rien ! Ainsi, Mr Noto explique : « cette charte est tès bien, mais je ne voterai pas pour elle » !!! Une nouvelle fois, l’intervention de Mr Berenguel est nulle, très nulle. La population de Givors l’a échappé belle d’avoir évité de subir le pouvoir de tels élus. Il est dommage, extrêmement dommage que bien que toutes les composantes de l’opposition aient approuvé verbalement cette charte (approuvée par les syndicats du personnel !), les trois groupes de l’opposition n’ont pas participé au vote ! Ce qui est une manière d’exprimer qu’ils ne s’intéressent pas au personnel !

Mme Charnay et Mr Berenguel contestent la prolongation de la création d’emplois temporaires alors que celle-ci est la même que celle que sa majorité avait proposée auparavant !

Mr Boudjellaba rappelle que 70 % du budget est consacré au personnel et que cet énorme chiffre est mortel pour le budget de la commune (ce que nous n’avons eu de cesse de dénoncer quand nous étions dans l’opposition).

Retrait de principe du SITIV

Ce syndicat intercommunal regroupe 8 communes, à l’origine toutes dirigées par les communistes, aujourd’hui, seule la mairie de Vénissieux qui le dirige est restée communiste (et celle de Rive-de-Gier l’est redevenue). Il s’occupe des problèmes d’informatique et de techniques de communication. Je le connais bien, puisque j’en étais autrefois vice-président. Il est certain que c’est un organisme cryptocommuniste entièrement dirigé par les élus communistes de Vénissieux. Le rapporteur sur ce sujet, Mr Mermouri connaît bien le sujet puisque c’est son métier. Il explique, à juste titre, que ce syndicat coûte trop cher pour les services rendus, alors que la Métropole de Lyon propose les mêmes servies et même beaucoup mieux. La loi restreint les possibilités de quitter un syndicat intercommunal, par exemple pour le SITIV, il faudrait que cinq communes sur les huit décident de le quitter. Or, les enjeux financiers sont trop grands pour certains élus : les indemnités du président (un élu communiste de Vénissieux) et les vice-présidents… Le siège situé à Vénissieux et bien d’autres choses encore. Je me réjouis du courage et de la détermination montrée par M. Boudjellaba et sa majorité pour quitter ce syndicat cryptocommuniste, qui réussit l’exploit à le rester alors que la grande majorité des adhérents n’est plus communiste ! La délibération se contente donc, pour le moment, de déclarer son retrait de principe, à charge de convaincre quatre autres communes de le quitter également…

 

Voilà !

Bien d’autres sujets ont été abordés lors de conseil municipal passionnant. Moi, qui étais dans l’opposition à la majorité Charnay/Passi, je n’ai jamais vécu de conseil municipal d’une si belle tenue.

 

Alain Pelosato

Le 25 septembre 2020

 

Pour regarde le Conseil municipal en vidéo cliquez sur le lien :

http://www.defigivordin.info/CM20200924/20200924.mp4