Conseil municipal du 25 septembre 2017

Élection du maire et des adjoints suite à la démission de M. Passi après sa lourde condamnation par le tribunal correctionnel de Lyon. Une séance au cours de laquelle les élus de la majorité se sont montrés indignes de la République en insultant la Justice de notre pays. M. Passi, C. Charnay et A. Gassa se sont montrés toujours aussi staliniens. Le discours de M. Passi est un outrage à la justice. Les négociations en coulisses entre le PCF et le PS ont fait définitivement basculer ce dernier dans le clan stalinien de M. Passi irrespectueux de la loi. Les quelques militants communistes qui restent dans le département avec la direction fédérale du PCF et même Mme Picard, la maire de Vénissieux, ont été rameutés par M. Passi, toutes et tous complices de ce « délinquant », comme l’a défini le Procureur.

C. Charnay a été élue maire avec seulement 20 voix sur 33 membres du conseil municipal.

Il lui a manqué 5 voix de la majorité. La fin de mandature s’annonce difficile avec une scission au sein de la majorité, un PS soumis, mais plein de rancœur et une opposition électrisée. Plusieurs personnes ont quitté le conseil avant la fin en signe de protestation suite à l'intervention haineuse de A. Gassa : les élus de l’opposition et Solange Fornengo qui avait pourtant présidé le début de séance en tant que doyenne de l’assemblée.

Nous vous présentons le discours de candidature de Michelle Palandre.

 

Michelle Palandre

Je suis candidate, car, comme en 2014, je ne suis pas d’accord avec la politique menée par la majorité et je profite de l’occasion pour le rappeler. Je suis également le porte-parole de beaucoup de Givordins qui auraient souhaité une élection générale.

 En effet, nous sommes à mi-mandat et depuis 3 ans 1/2 rien n’a changé. Il n’y a pas plus de sécurité, pas plus de propreté,

il y a toujours autant de chômeurs, il n’y a aucun développement économique, le commerce de proximité souffre toujours autant, la ZAC de VMC stagne, et le cinéma on n'en parle plus. Donc aucune évolution. Par contre, les « affaires », les Givordins ont eu leur compte.

 

On ne peut pas le nier, les Givordins ont choisi, en 2014, que la liste menée par Mr Passi arrive en tête.

Mais, suite à sa condamnation au tribunal correctionnel, Mr Passi démissionne de son siège de Maire, et nous devons ce soir élire le nouveau maire de Givors.

Par conséquent, aujourd’hui, on peut se poser un bon nombre de questions :

 

Est-ce que les Givordins auraient choisi la liste de Mr Passi s’ils avaient eu connaissance de l’erreur qu’il allait commettre ? Nous n’en savons rien, puisque la majorité n’a pas eu envie de leur demander leur avis.

 

Est-ce qu’ils auraient choisi cette liste si elle avait été menée par Mme Charnay ? Nous n’en savons rien.

 

Pourquoi Mr Passi démissionne-t-il puisqu’il prétend  ne pas être coupable et qu’il a fait appel ? À cette question, nous avons la réponse. C’est une stratégie politicienne pure qui vise à protéger le parti communiste. En effet, tant que la cour d’appel n’a pas rendu son jugement, il pouvait garder son poste de Maire. Ce jugement sera rendu dans plusieurs mois, voire plus d’un an. Ce délai permettait à certains de s’organiser, pour éventuellement démissionner, monter une liste de 33 personnes et d’élaborer un programme. Si, pour l’opposition, c’est chose facile, puisque nous sommes toujours aux taquets et prêts pour le faire, c’est plus difficile pour des groupes de la majorité en deux mois. De plus il démissionne de son poste de Maire, mais reste conseiller municipal pour garder 10 élus du parti communiste et être sûr que Mme Charnay soit élue aujourd’hui, c’est mathématique. Mais attention, pas seulement aujourd’hui ! Si la cour d’appel maintient la condamnation de Mr Passi et qu’il est inéligible, il ne sera plus conseiller municipal, mais Mme Charnay restera maire jusqu’au bout du mandat. Il faut être conscient de ça, sa décision n’est que politicienne et rien d’autre. J’espère que les autres groupes de la majorité y ont réfléchi.

 

On peut aussi se poser une question de morale. Est-ce qu’élire Mme Charnay comme maire n’est pas faire un pied de nez à la justice, sachant qu’elle faisait partie du jury qui a mis Mme Goux en place, donc qui a participé à l’erreur qui a conduit à la condamnation de Mr Passi ? D’ailleurs, on peut aller plus loin, et s’interroger si c’est légal ou pas. Une première adjointe qui a fait partie du jury, c’est une chose, un maire qui a cautionné, c’est autre chose. Là aussi, la justice pourrait peut-être ne pas apprécier. Si, aujourd’hui, nous n’en savons rien, demain pourrait nous éclairer. Je ne suis pas sûre que ce soit bon pour la défense de Mr Passi, mais là, c’est son problème et plus le nôtre.

 

Pourquoi les élus de la majorité n’ont-ils pas été assez solides et lucides pour empêcher Mr Passi de faire cette erreur, et d’autres, puisque d’autres affaires sont en cours ? Vous persistez à être solidaires des faits délictueux qui ont abouti à la condamnation de monsieur Passi, d’où la situation dans laquelle nous nous trouvons tous aujourd’hui. D’autre part, il va sans doute rester les trois personnes qui ont fait partie du jury qualifié « de bidon » par le procureur, soit Mme Charnay, Mme Gassa et Mme Kahoul. On se souvient aussi qu’à l’unanimité, la majorité a voté la protection fonctionnelle de Mr Passi aux frais des Givordins et a refusé la constitution de partie civile de la commune. Voilà de quoi être inquiets.

 

 Maintenant, concernant la candidature pure de Mme Charnay. Je n’ai aucun grief contre elle ni contre qui que ce soit. Si je ne mets pas en cause sa bonne volonté, je peux douter de certaines de ses compétences. Notamment au niveau budgétaire. Nous avons pu constater ses lacunes bon nombre de fois, qu’il s’agisse du budget, du compte administratif, du vote des taux communaux ou du développement économique de la ville. L’urbanisme ne semble pas être son fort non plus. Certains se rassurent peut-être en se disant que le conseiller municipal que va devenir Mr Passi tirera les ficelles dans l’ombre. Mais une fois élue, Mme Charnay deviendra maîtresse des lieux et rien ne dit qu’elle ne prendra pas son indépendance pour ne faire que ce qu’elle souhaitera faire. Là encore, c’est le flou total. A-t-elle l’autorité naturelle pour mener à bien les affaires de la commune ? Je n’en suis pas convaincue. D’ailleurs, osera-t-elle changer la composition des membres du cabinet du Maire ? À suivre…

 

C’est justement tout ce flou et toutes ces questions qui m’ont poussée à proposer ma candidature. Je suis élue de l’opposition depuis plus de 9 ans. J’ai participé avec assiduité à tous les commissions et conseils municipaux. J’ai étudié tous les dossiers à fond, que ce soit pour le budget, les projets urbains, les projets de la Sagim, de la ZAC de VMC, et j’en passe, car il y a eu beaucoup de corrections à faire. J’ai fait des propositions pour le développement économique, la requalification du marché et du commerce du centre-ville, la sécurité et la propreté de la ville. Je suis de très près les problèmes sociétaux et sociaux. J’ai toujours été constructive et attentive au bien-être des Givordins. Je ne rentre pas dans le jeu de la politique politicienne, je souhaite seulement mener la bonne politique de la ville. Je sais que le personnel de la commune peut être très efficace si on lui donne l’occasion de s’exprimer. C’est pourquoi je suis prête à travailler avec un grand sens d’ouverture avec tous ceux qui le souhaitent s’ils sont visionnaires, et s’ils font preuve de courage, de fermeté, de sagesse, d’honnêteté et de volonté pour que Givors tourne enfin une page et puisse bénéficier d’une nouvelle forme de politique qui lui apportera l’oxygène dont elle est privée depuis de nombreuses années.

 

Givors, le 25 septembre 2017

Les commentaires en italique sont de la rédaction.