ASSEMBLEE GENERALE DU DEFI GIVORDIN
LE 22.02.2011

Intervention de Michelle Palandre
présidente du groupe ʺLe Défi givordinʺ
des élus d’opposition au conseil municipal de Givors

L’activité des élus :

Le but d’une opposition est d’une part de mettre l’adversaire face à ses erreurs mais aussi de faire des propositions. Il ne suffit pas de critiquer mais aussi d’apporter des idées et des solutions. Nous avons choisi d’essayer d’être une opposition offensive mais aussi constructive.

Nous tentons également de dénoncer un maximum d’actions faites par la majorité qui nous paraissent être soit des erreurs, soit des décisions qui ne sont pas bénéfiques pour la commune.

Il faut savoir que tout ça nous demande un travail énorme. Alors nous sommes là pour ça et on ne s’en plaint pas, mais pour ceux qui pourraient penser que cela n’est pas suffisant, nous vous assurons que nous y mettons beaucoup d’énergie et que  nous ne pouvons malheureusement pas en faire plus.

1)        Les commissions

Nous sommes présents dans toutes les commissions qui précèdent les conseils municipaux et comme nous l’avons fait remarquer au dernier conseil municipal, nous pensons être les seuls à lire les annexes. Nous corrigeons régulièrement depuis trois ans les erreurs. Nous posons beaucoup de questions, nous demandons énormément de précisions. Nous n’obtenons pas toujours et même presque jamais de réponse précise, ce qui nous mène régulièrement à saisir le tribunal administratif.

2)        Le tribunal administratif

 Là encore le travail est énorme. Nous n’avons pas d’avocat. Nous faisons tous nos mémoires nous-même, et croyez-moi quand il faut répondre au mémoire d’un avocat, il faut peser ses mots, reprendre les éléments, les pièces etc. La mairie a ses avocats qui sont payés par les contribuables givordins. Il suffirait que le maire  réponde à nos questions, qu’il nous fournisse les pièces demandées et tout serait réglé.

Nous avons gagné une première affaire puisque nous avons fait annuler la délibération concernant la garantie d’emprunt pour le tri postal à Givors Développement.

Nous avons encore 5 Dossiers en cours.

3)        Le Conseil municipal

Nous n’y allons pas pour faire du spectacle. Nous préparons les conseils en faisant 3 ou 4 réunions en amont, et tous les dossiers que nous contestons sont étudiés. Lorsque nous dénonçons des aberrations, nous avons des éléments qui prouvent que nous avons raison. Nous ne discutons pas pour discuter.

4)        Les actions ponctuelles

Nous avons fait une action cette année notamment pour la cité du Garon. Nous avons obtenu dans un délai très bref qu’un batardeau qui était prévu par le SMAGGA depuis longtemps soit enfin mis en place. Le maire refusait de donner son accord. Il sera installé pendant les vacances de Pâques selon le SMAGGA.

Nous recevons également du courrier auquel nous répondons toujours.

Nous sommes sollicités par des personnes que nous essayons d’orienter ou d’aider selon les cas pour des problèmes personnels.

Etant dans l’opposition, le seul moyen de pression que nous avons est justement d’être dans l’opposition.

Je vais vous donner quelques exemples de décisions qui nous ont fait réagir cette année.

La vente du terrain à moitié prix à Givors Développement rue Pierre Semard, c’est-à-dire à trois cent soixante-dix mille euros. Soit 370 000€ de cadeau à Givors Développement qui, en remerciement, revend l’immeuble qu’il a construit dessus à la commune pour 1 Million d’euros pour réaliser le pôle petite enfance.

La vente du patio à Givors Développement pour 300 000€ alors qu’une expertise l’estimait à 1 300 000€. Avec un revenu locatif de 100 000 euros par an !

La galette Casanova racheté à l’OPAC pour 245 000€  avec des indemnités d’éviction des commerces sans que nous ayons eu connaissance des baux.

L’école Paul Langevin, (qui en a fait couler de l’encre) où on effectue un agrandissement avec des algecos pour plus de 640 000€.

La maison des sportifs, pour laquelle là aussi il y a des dysfonctionnements. Différence de prix et de surface entre la délibération et l’appel d’offre de Givors Développement. Sans compter la fait que tout le monde ne soit pas satisfait.

Les Cornets, qui là encore prouvent que les dossiers ne sont pas traités avec sérieux. 100 000E à la charge de la commune sans compter la participation de l’Etat  de  2.9 millions d’€.

Acceptation des permis en août 2009 alors qu’il y avait eu prescription du PPRNI (Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondation) des préfets du Rhône et de la Loire. Sachant qu’une étude hydraulique avait commencé en octobre 2008. Alors avec un peu de jugeote, on aurait pu éviter ce désastre.

 

Nous avons été également outrés que la mairie puisse encaisser deux loyers pour  un local rue Longarini, réglé d’une part par AGEMETRA (médecine du travail) et d’autre part par l’AMAD (deux organismes sociaux) jusqu’en novembre 2012.

Nous sommes aussi intervenus sur le problème des logements sociaux. La mairie parle depuis peu de temps de la mixité sociale mais ce ne sont que des paroles et pas des actes. Au contraire le maire veut tromper les givordins puisqu’il inclut du logement social dans les copropriétés. Ce qui est à notre avis une grave erreur.

Il reste évidemment le problème de la place de Bans. Nous avons vu les rapports d’expert qui estiment la dangerosité pour le public et le personnel et préconisent la démolition. Le maire président de Givors Développement a longtemps nié les faits. L’enquête suit son cours.

Concernant le bulletin «  le défi givordin » nous participons nous mêmes à son élaboration et au tractage.

D’ailleurs dans le N°11 de mai 2010, nous avions présenté un plan d’urgence pour Givors. Nous remarquons que le maire nous pique nos idées sans l’avouer évidement. Notamment le parking de la gare, une liaison entre le centre-ville et la zone d’activité du Gier. Assurer le flux de clientèle vers le centre-ville, et la mixité sociale pour augmenter le pouvoir d’achat des Givordins.

Certains d’entre nous participent également à l’activité d’association telle que les contribuables et le centre social.

Nous remercions toutes les personnes qui nous font part de leur soutien, soit par leur présence comme vous ce soir, soit par leur don, soit par l’intérêt qu’elles portent à notre action. Nous sommes heureux de voir que notre site est souvent visité.

Nous remercions beaucoup les personnes qui tractent ce bulletin, parce que nous savons le travail que ça représente.

Michelle Palandre, le mardi 22 février 2011.